Kimpa Vita 1684-1706 |
On a tendance à
croire que l’Afrique, plus précisément la RD Congo n’a connu que des hommes
grands, des héros. Et bien non ! A l’aube du mois de mars, mois dédié par
le monde entier à la femme, je pense que nos héroïnes méritent qu’on se
rappelle d’elles. Qu’on se rappelle des belles leçons d’héroïsmes qu’elles nous
ont laissées
Nzinga Mbandi 1581-1663 |
Et oui, nous avons
connu en Afrique, des grandes femmes, des reines, des prophétesses, des
résistantes qui ont marqué par leur bravoure l’histoire du continent africain.
Celles qui ont porté l’espoir de leurs peuples avec un courage sans égal,
bravant les
envahisseurs, régnant en souveraines éclairées qui n’a rien à
envier avec les méthodes modernes. Nos héroïnes maîtrisaient les méandres de la
politique, de la diplomatie et du pouvoir. Différentes les unes des autres,
mais toutes portées par un désir commun : contribuer à un avenir meilleur
pour leur peuple !Dans ces sociétés souvent matrilinéaires ou matriarcales, la femme avait un pouvoir certain. Elle dirigeait des sociétés organisées, politisées, vivantes dont la planification vous pousse à l’admiration encore aujourd’hui. La colonisation a emmené dans notre continent, l’islam d’une part et le christianisme d’autre part, et la femme africaine s’est vue retirée tous ses droits. La participation aux prises de décisions plus particulièrement, le rôle politique lui a été récusé. Pourtant les femmes composent plus de la moitié de la population de l’Afrique. Progressivement les femmes ont été reléguées aux tâches secondaires.
Les années passant
nos héroïnes tombent dans l’oubli et on ne parle presque plus d’elles seulement
de nos héros. C’est pourquoi, bien que si nombreuses à travers le continent, je
me fais le devoir de vous rappeler quelques-unes :
- « Troupes d’élites
féminines, les femmes soldats du Dahomey (Benin) ont contribué à la
puissance militaire du royaume du Dahomey au 18e et 19e siècle. Admirées
dans leur pays et craintes par leurs adversaires, ces redoutables
guerrières ne reculaient jamais devant le danger
- Nzinga Mbandi (1581-1663),
reine du Ndongo et du Matamba, a marqué l’histoire de l’Angola du 17e
siècle. Fine diplomate, habile négociatrice et redoutable stratège, Nzinga
opposera une résistance tenace aux projets coloniaux portugais, et ce
jusqu'à sa mort, en 1663.
- Kimpa Vita appelée Dona
Beatrice (1684-1706). A joué un rôle important dans l’histoire du royaume
Kongo (actuel RD Congo, Congo, Gabon et une partie de l’Angola). Elle a
lutté pour la liberté et l’indépendance du peuple congolais. Kimpa Vita ne
voulait pas que son peuple dépende des puissances coloniales. Elle lutta
fortement contre les missionnaires capucins italiens, les gouverneurs
portugais d’angolais en poussant au boycottage des sacrements qu’ils
administraient. Elle connut une fin tragique, comme Jeanne d’Arc, brulée
vive au bucher dans la ville d’Evolulu le dimanche 4 juillet 1706, âgée
seulement de 22ans. »
Femme soldat du Dahomey |
Ce 8 mars,
remémorons nous d’elles et préparons nous, en nous positionnant en ordre de
bataille pour que la
femme gagne aux prochaines
élections. Une manière de rendre hommage à nos héroïnes et de leur lancer un
clin d’œil : nous ne les avons pas oubliées, leurs bravoures et sacrifices
n’ont pas été vains.
Ces héroïnes méritent effectivement notre attention et celles de nos progénitures, je réitère la recommandation faite dans mon blog il y'a si peu ;celles de les répertorier dans toute les provinces et les introduire dans les programmes d'enseignement national: cours d'histoire par exemple.
RépondreSupprimerC’est une idée géniale Solange. FPEPA peut se saisir de ce projet, faire des recherches sur toutes ces héroïnes et les soumettre ensuite aux femmes parlementaires et aux ministres.
RépondreSupprimer« Reines, prophétesses et, résistantes », je me contente juste de cette trilogie, consacrée aux à ces vaillantes femmes d'Afrique, en particulier celles de la R.D Congo, en hommage à leur bravoure et courage qui sont historiques mais inconnus des Congolais, des Africains et du monde. Il faut les introduire dans les programmes éducatifs. Au lieu de continuer à nous parler de « nos ancêtres les Gaulois, les Belges… », à mal copier des systèmes éducatifs qui ne nous apportent rien, parce que pas adaptés à nos réalités, qu'on apprenne aux enfants et jeunes Africains et congolais en particulier leur Histoire, qu'on aille puiser dans notre passé ces modèles et figures toujours d'actualité qui stimulent notre imaginaire collectif. Qu'on dise à nos enfants que ce n'est pas uniquement « le blanc qui est fort » mais que notre Histoire regorge aussi de femmes et d'hommes admirables dont nous pouvons être fiers. Merci Anne pour nous avoir rafraîchi la mémoire.
RépondreSupprimerEffectivement Liévin, il faut introduire dans les programmes éducatifs, l'histoire de nos héroïnes. Afin que nos enfants apprennent à être fiers de leurs ancêtres, et" en prendre de la graine"!
RépondreSupprimerQui a dit qu'une femme ne peut pas batir une nation(muasi atongaka mboka te)? Voilà les exemples que vous venez de citer et beaucoup d'autres sont restés plonger dans les méandres de l'oubli.
RépondreSupprimerEt si c'est l'homme qui peut le faire, il ne le peut qu'avec la main d'association de la femme. Ne dit-on pas que: "derrière un grand homme se trouve cacher une grande dame? Changeons notre façon de voir et faire les chose, restituons à la femme sa place ontologique; elle surement capable de faire changer les choses malgré son apparence de faiblesse dans laquelle se trouve cacher une force indéniable.
... beaucoup d'autres sont restés plonger dans les méandres de l'oubli. Hélas, tu as raison Emmanuel!
RépondreSupprimerJe pense moi aussi que c’est toujours important de se rappeler de nos héroïnes parce qu’en plein 21ème siècle il y a des mémoires courtes qui parlent en diminuant la femme et des inconscients qui refusent de croire que la femme est capable de surprendre. Alors de tels exemples, il y’en a tant et qui doivent tout le temps surgir à la face du monde pour que, même cette femme qui s’ignore, arrive enfin à relever sa tête et agir. SUZANNE NDEMBU
RépondreSupprimerCa c'est du Anne Marie. Tu as tout a fait raison. Les balubas parlent souvent d'une Kayowa wa bayombo (meme village que ma mere) et dont on ne connait pas l'histoire en detail. Il y en a nombreuses a travers le pays qui ont joue de grands roles et qui sont tout simplement oubliees si pas ignorees parce que femmes. Je saisis cette occasion pour inviter toutes les femmes FPEPA a tenir bon pour qu'on parle un jour des anne marie,marie cecile, charlotte, tatcher, solange,gaby, ida, josephine,martine,balbine,nora,vipere,fifi,ya ce,annie etc ainsi que eva et sandrine
RépondreSupprimerJ'utilise le clavier allemand ou il n' y a pas d'accents. Je vous embrasse toutes et vous souhaite une bonne fete des femmes durant ce mois de mars.
Merci Cnn pour tes encouragements...
RépondreSupprimerBonjour Mme Anne Marie Makombo Kamwanya
SupprimerOui nous avons le devoir de faire revivre nos héroïnes. je suis partante pour cela.
RépondreSupprimerje suis fière de cette femme car elle a su dire non aux envahisseurs
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