Une carte d’électeur |
La loi
électorale. Élaguée de la disposition litigieuse, conflictuelle qui liait la
tenue de la présidentielle en 2016 aux résultats d’un recensement de toute la
population qui devait débuter en 2015 et s’achever pas avant trois ans,
c'est-à-dire pas avant 2018, ce qui pouvait donner lieu à un report de la
présidentielle, la loi électorale a été promulguée par le Président de la
République ce jeudi 12 février 2015 aux premières heures du matin.
Quelques heures plus tard, le calendrier électoral global était lui
aussi publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante, CENI. Les
représentants des institutions publiques, de la communauté internationale et de
toutes les tendances de la société civile étaient présents à la cérémonie. Un
grand absent : « les partis politiques ! ». Et pourtant ce
sont les premiers concernés. A retenir, le coût global des élections s’élève à
1 milliard 145 millions 408 680 USD soit 1.145.408.680 $US.
L’annonce la plus
attendue : l’élection présidentielle. Celle-ci interviendra le 27 novembre
2016. Avant cela, il y
a :
-
Un centre de vote à Kinshasa |
Les élections
provinciales, urbaines, municipales, locales, qui auront dans exactement 254
jours à dater de ce jour soit le dimanche 25 octobre 2015. Les résultats seront
annoncés le 10 décembre 2015 c'est-à-dire 46 jours après le vote. L’année 2016
va commencer avec l’élection au second degré des sénateurs. C’est la journée du
Héros National Patrice Emery Lumumba, le dimanche 17 janvier 2016 qui a été
retenue. Les gestionnaires des provinces, Gouverneurs et Vice-Gouverneurs
seront aussi élus au second degré le dernier jour du mois de janvier, le 31
c’est encore un dimanche.
Comme mentionné
ci-dessus, l’élection la plus attendue, la plus réclamée tant par le peuple
congolais que par la communauté internationale c'est-à-dire l’élection
présidentielle s’effectuera le 27 novembre 2016, vous vous en doutez, c’est
aussi un dimanche. La présidentielle sera couplée aux élections législatives.Il
faudra attendre 10 jours calendaire pour avoir les résultats provisoires de
l’élection présidentielle, nous sommes alors le 7 décembre 2016 et 20 jours
calendaire pour connaitre le nouveau président de la République Démocratique du
Congo soit le 17 décembre 2016. Le nouveau chef de l’Etat prêtera serment trois
jours après c'est-à-dire le mardi 20 décembre 2016.
Tel est le
calendrier électoral que nous ont concocté les experts de la CENI. C’est bien
mais les incertitudes sont nombreuses !!!
Le Président de la Commission Électorale Indépendante L’Abbé Apollinaire Malu Malu |
En effet, bien
que je constate avec satisfaction que les préoccupations du peuple congolais
ont été prises en compte, c'est-à-dire un calendrier global, qui respecte le
délai, donc constitutionnel ; je pense que nous devons l’accueillir avec
prudence. Les incertitudes sont nombreuses dans la réalisation de ce
chronogramme. D’autant plus que la CENI, en mettant chaque institution devant
ses responsabilités,est la première à attirer notre attention :
· le parlement : les votes d’un certain
nombre de lois seront-t-ils achevés ?
· Le gouvernement : le plan de
décaissement pour le financement des élections sera-t-il respecté ?
Et elle-même la CENI : l’audit
externe du fichier électoral sera-t-il prêt ?
Personne ne conteste l’importance de ces scrutins mais c’est leur opportunité et leur chevauchement avec les autres élections qui peuvent perturber l’ensemble du calendrier électoral . Et c'est un calendrier plus politique que technique. Il est impossible d’organiser de bonnes élections en un temps aussi si réduit. Et ce calendrier peut générer les incertitudes et finalement des obstacles à sa réalisation . Si on veut vraiment avoir de bonnes élections, dans ce délai très réduit, il faut postposer les élections locales, municipales et urbaines.
RépondreSupprimerVaut mieux un calendrier électoral global même imparfait que pas de calendrier du tout! Il appartient à présent aux acteurs politiques, la société civile, le Parlement et le Gouvernement, congolais, dans une démarche citoyenne et constructive, de dégager un consensus autour de ce calendrier tant attendu, en vue de l’organisation d’élections apaisées et crédibles. Pour ce faire, il faudra déterminer les voies et moyens afin de surmonter les nombreuses contraintes que comporte le calendrier et qui ont été identifiées par la Commission Electorale Nationale Independante (CENI) et apporter éventuellement les correctifs nécessaires. Quoiqu’il en soit, mon parti politique, la Ligue des Démocrates Congolais (LIDEC), considère que ce calendrier constitue un pas important en vue de la tenue des élections dans les délais constitutionnels, et partant la voie vers la première transition pacifique en RDC depuis son indépendance en 1960. Lire le communique de la LIDEC du 15 février 2015 sur le calendrier électoral global, publié dans le quotidien kinois La Prospérité du 16 février 2015 en accédant le lien suivant: http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=5351&rubrique=POLITIQUE
RépondreSupprimerAngèle Makombo, Présidente nationale de la LIDEC
Une très bonne réflexion. Oui, vaut mieux un calendrier électoral global qu'un calendrier partiel ou que pas de calendrier du tout
SupprimerTu as raison Jacqueline.C’est une avancée
RépondreSupprimerLu et compris le communiqué de la LIDEC. Il faut, cependant, la consesualité effective de calendrier électoral comme vous l'avez souligné. Menez surtout un plaidoyer, auprès de la CENI, pour les majeurs, mineurs d'alors, pour qu'ils soient enrôlés et participent à leurs droits citoyens, qui est celui de voter. Je sais que votre détermination en la matière apportera un changement pour nos jeunes.
RépondreSupprimer