mardi 17 novembre 2015

Bilan de mon mandat de Députée nationale au Parlement de Transition 2003-2006



Assemblée Nationale 2006:Anne-Marie défend la loi sur
 les violences sexuelles   
Etre à l’écoute de la population, être disponible, œuvrer pour l’intérêt général, faire preuve d’intégrité, de rigueur, de redevabilité, de vision, d’engagement, , de ténacité, de loyauté, être accessible aux divers médias, telle était ma ligne de conduite lorsque j’étais Députée nationale, Présidente de la Commission Femme, Famille et Enfant à l’Assemblée nationale dans le Parlement de transition de notre pays, la République Démocratique du Congo, de 2003 à 2006.  Et puis je me suis appropriée ce précepte hérité de mon feu père : «Ayez le souci du travail bien fait et de l’excellence d’abord, et tout le reste suivra ensuite ».

Qu’ai-je accompli pendant ces trois années de transition ?


Tout d’abord, je suis fière d’avoir été l’un des artisans actifs du libellé actuel de l’Article 70 de notre 
Anne-Marie en 2006  à  l’Assemblée Nationale
 avec son bureau 
à  la tribune
 

Constitution, article au centre de tous les enjeux aujourd’hui : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ».  Où serions-nous aujourd’hui si l’Article 70 avait été libellé autrement, accordant un nombre illimité de mandats au Président de la République ?  Un devoir de mémoire s’impose ici : à l’Assemblée nationale du Parlement de Transition, les états-majors de plusieurs partis politiques avaient mobilisé leurs députés leur donnant une consigne stricte de voter en faveur d’un mandat présidentiel de cinq ans, plusieurs fois renouvelable, donc un mandat à vie ! A l’époque, j’étais cadre au Mouvement de Libération du Congo (MLC) et je m’étais vigoureusement  opposée, au sein du Palais du Peuple, aux  instructions données par le parti.  Objecteur de conscience en quelque sorte, j’estime en effet que lorsqu’un ordre donné, fut-il par la hiérarchie, va à l’encontre de vos convictions profondes et de l’intérêt général, il faut le faire savoir et si nécessaire désobéir.  Je ne voulais plus pour mon pays (la majorité des RD Congolais aussi) un Président de la République qui s’éternise au pouvoir.  Et cela, malgré la menace d’exclusion que mon parti politique faisait peser sur moi, telle qu’une épée de Damoclès, pour mon refus d’obtempérer au mot d’ordre donné.  Avec quelques collègues députés, j’ai fait un travail de sensibilisation et de lobbying auprès des autres députés pour faire échec à des mandats présidentiels illimités, et nous avons réussi ! (lire mon article « Moise Katumbi : devoir de mémoire » dans mon blog  www.kamwanyam.blogspot.com)


Dans le souci constant d’être accessible directement à la population, j’avais un bureau personnel dans ma circonscription du Mont-Amba au numéro 1 de l’avenue Feshi, dans la commune de Ngaba.

Une réalisation historique des femmes congolaises


Anne-Marie coache les femmes
J’ai pris une part active dans une réalisation historique des femmes congolaises, à savoir l’inclusion dans notre Constitution de l’Article 14 sur la parité : « …La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions. ».  Il a fallu mettre en marche une stratégie sans faille et une campagne persistante de sensibilisation et de lobbying pour obtenir l’appui de nos collègues députés masculins, qui sont majoritaires à l’Assemblée Nationale. Ce fut un véritable parcours du combattant !

En ma qualité de Présidente de la Commission Femme, Famille et Enfant,  j’avais contribué à l’élaboration de la loi sur les violences sexuelles et l’avait défendue à l’Assemblée Nationale. A ce titre,  ma commission avait bénéficié de la part de l’UNIFEM d’un financement d’un montant de $10000 (dix milles dollars), pour la vulgarisation de cette loi.  J’ai géré cette dotation en toute transparence, avec les compliments des membres du bureau de ma commission.

Je suis intervenue personnellement pour mettre fin à deux cas flagrants d’harcèlement sexuel perpétré par deux personnalités politiques connues à Kinshasa et obtenir réparation pour les victimes qui étaient des femmes sans défense

Des recommandations pertinentes.


Ayant représenté à plusieurs reprises notre pays, la République Démocratique du Congo, lors de 
Anne-Marie en réunion avec les jeunes

conférences au siège des Nations Unies à New York, j’ai toujours fait entendre la voix des femmes congolaises, en soulignant notamment le lourd tribut que les femmes et les filles ont payé  pendant les années de guerre ayant  secoué notre pays et continuent à payer en cette période post-conflit. J’ai aussi fait des recommandations pertinentes.  Le 4 mars 2004 par exemple devant la Commission de la Condition de la femme des Nations Unies, j’ai recommandé la mise en œuvre d’une approche globale et intégrée pour promouvoir l’égalité de participation des femmes aux processus de paix.  En conséquence, j’ai suggéré la création au Secrétariat de l’ONU d’un poste de Représentant du Secrétaire général pour les femmes et les conflits armés, à l’instar de celui qui existe pour les enfants.  J’ai la prétention de croire que la création par les Nations Unies de l’ONU-Femmes quelques années plus tard, est basée quelque part sur la suggestion faite par notre délégation devant l’ONU.

 Accroître le nombre de femmes à des postes de prise de décision


Promotrice inlassable du leadership féminin et de la mise en œuvre de la Résolution 1325 des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité,  j’ai  utilisé, à maintes reprises, ma position de Députée nationale et Présidente de la Commission Femme, Famille et Enfant, pour accroître le nombre de femmes de mon parti politique à des postes de prise de décision : Bourgmestre, cadres dans les institutions d’appui à la démocratie, mandataires publics dans les entreprises étatiques, conseillères au bureau du parlement.
Angèle Makombo , une femme qui dérange les hommes politiques congolais

En tant que Présidente de la Commission Femme, Famille et Enfant à l’Assemblée Nationale, je gérais un montant consistant destiné aux frais de fonctionnement de ma commission. Lors d’une séance plénière, grande fut ma surprise d’apprendre, suite à une réclamation déposée  par des députés nationaux à cause de la gestion opaque des frais de fonctionnement effectuée par certains confrères présidents de commission, que j’étais la seule présidente de commission à avoir géré cette dotation en toute transparence avec les autres membres du bureau de ma commission. Soit dit en passant, j’étais la seule femme présidente d’une commission à cette époque là.

Au nom de l’Assemblée Nationale et sous ma direction, ma commission  a offert gracieusement  un solide conditionnement d’air à l’Hôpital Ngaliema de Kinshasa pour l’ONG internationale « Chaîne de l’Espoir ». Il s’agit d’une équipe de médecins qui, dans des conditions précaires, soigne et opère périodiquement et gratuitement nos enfants congolais.

Voilà quelques réalisations parmi tant d’autres que j’ai pu accomplir comme Députée nationale pendant la période de transition en RDC.  Candidate aux prochaines élections législatives, soyez assurés de ma détermination à agir encore plus et à donner le meilleur de moi-même si je suis élue.


Vous voulez connaitre mon plan d’action si je suis élue ? Restez branché sur mon blog !   

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