Assemblée Nationale 2006:Anne-Marie défend la loi sur les violences sexuelles |
Etre
à l’écoute de la population, être disponible, œuvrer pour l’intérêt général,
faire preuve d’intégrité, de rigueur, de redevabilité, de vision, d’engagement,
, de ténacité, de loyauté, être accessible aux divers médias, telle était ma
ligne de conduite lorsque j’étais Députée nationale, Présidente de la
Commission Femme, Famille et Enfant à l’Assemblée nationale dans le Parlement
de transition de notre pays, la République Démocratique du Congo, de 2003 à
2006. Et puis je me suis appropriée ce précepte hérité de mon feu
père : «Ayez le souci du travail bien fait et de l’excellence d’abord, et
tout le reste suivra ensuite ».
Qu’ai-je accompli pendant ces trois années de transition ?
Tout
d’abord, je suis fière d’avoir été l’un des artisans actifs du libellé actuel
de l’Article 70 de notre
Anne-Marie en 2006 à l’Assemblée Nationale avec son bureau à la tribune |
Constitution, article au centre de tous les enjeux
aujourd’hui : « Le Président de la République est élu au suffrage
universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ». Où
serions-nous aujourd’hui si l’Article 70 avait été libellé autrement,
accordant un nombre illimité de mandats au Président de la République ? Un
devoir de mémoire s’impose ici : à l’Assemblée nationale du Parlement de
Transition, les états-majors de plusieurs partis politiques avaient mobilisé
leurs députés leur donnant une consigne stricte de voter en faveur d’un mandat
présidentiel de cinq ans, plusieurs fois renouvelable, donc un mandat à
vie ! A l’époque, j’étais cadre au Mouvement de Libération du Congo (MLC)
et je m’étais vigoureusement opposée, au sein du Palais du Peuple,
aux instructions données par le parti. Objecteur de
conscience en quelque sorte, j’estime en effet que lorsqu’un ordre donné,
fut-il par la hiérarchie, va à l’encontre de vos convictions profondes et de
l’intérêt général, il faut le faire savoir et si nécessaire désobéir. Je
ne voulais plus pour mon pays (la majorité des RD Congolais aussi) un Président
de la République qui s’éternise au pouvoir. Et cela, malgré la
menace d’exclusion que mon parti politique faisait peser sur moi, telle qu’une
épée de Damoclès, pour mon refus d’obtempérer au mot d’ordre donné. Avec
quelques collègues députés, j’ai fait un travail de sensibilisation et de
lobbying auprès des autres députés pour faire échec à des mandats présidentiels
illimités, et nous avons réussi ! (lire mon article « Moise
Katumbi : devoir de mémoire » dans mon blog www.kamwanyam.blogspot.com)
Dans
le souci constant d’être accessible directement à la population, j’avais un
bureau personnel dans ma circonscription du Mont-Amba au numéro 1 de l’avenue
Feshi, dans la commune de Ngaba.
Une réalisation historique des femmes congolaises
Anne-Marie coache les femmes |
J’ai
pris une part active dans une réalisation historique des femmes congolaises, à
savoir l’inclusion dans notre Constitution de l’Article 14 sur la
parité : « …La femme a droit à une représentation équitable au sein
des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise
en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions. ». Il
a fallu mettre en marche une stratégie sans faille et une campagne persistante
de sensibilisation et de lobbying pour obtenir l’appui de nos collègues députés
masculins, qui sont majoritaires à l’Assemblée Nationale. Ce fut un véritable
parcours du combattant !
En
ma qualité de Présidente de la Commission Femme, Famille et Enfant, j’avais
contribué à l’élaboration de la loi sur les violences sexuelles et l’avait
défendue à l’Assemblée Nationale. A ce titre, ma commission avait
bénéficié de la part de l’UNIFEM d’un financement d’un montant de $10000 (dix
milles dollars), pour la vulgarisation de cette loi. J’ai géré cette
dotation en toute transparence, avec les compliments des membres du bureau de
ma commission.
Je
suis intervenue personnellement pour mettre fin à deux cas flagrants
d’harcèlement sexuel perpétré par deux personnalités politiques connues à
Kinshasa et obtenir réparation pour les victimes qui étaient des femmes sans
défense
Des recommandations pertinentes.
Ayant
représenté à plusieurs reprises notre pays, la République Démocratique du
Congo, lors de
Anne-Marie en réunion avec les jeunes |
conférences au siège des Nations Unies à New York, j’ai toujours
fait entendre la voix des femmes congolaises, en soulignant notamment le lourd
tribut que les femmes et les filles ont payé pendant les années
de guerre ayant secoué notre pays et continuent à payer en cette
période post-conflit. J’ai aussi fait des recommandations pertinentes. Le
4 mars 2004 par exemple devant la Commission de la Condition de la femme des
Nations Unies, j’ai recommandé la mise en œuvre d’une approche globale et
intégrée pour promouvoir l’égalité de participation des femmes aux processus de
paix. En conséquence, j’ai suggéré la création au Secrétariat de l’ONU
d’un poste de Représentant du Secrétaire général pour les femmes et les
conflits armés, à l’instar de celui qui existe pour les enfants. J’ai la
prétention de croire que la création par les Nations Unies de l’ONU-Femmes
quelques années plus tard, est basée quelque part sur la suggestion faite par
notre délégation devant l’ONU.
Accroître le nombre de femmes à des postes de prise de décision
Promotrice
inlassable du leadership féminin et de la mise en œuvre de la Résolution 1325
des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, j’ai utilisé,
à maintes reprises, ma position de Députée nationale et Présidente de la
Commission Femme, Famille et Enfant, pour accroître le nombre de femmes de
mon parti politique à des postes de prise de décision : Bourgmestre,
cadres dans les institutions d’appui à la démocratie, mandataires publics dans
les entreprises étatiques, conseillères au bureau du parlement.
Angèle Makombo , une femme qui dérange les hommes politiques congolais |
En
tant que Présidente de la Commission Femme, Famille et Enfant à l’Assemblée
Nationale, je gérais un montant consistant destiné aux frais de fonctionnement
de ma commission. Lors d’une séance plénière, grande fut ma surprise
d’apprendre, suite à une réclamation déposée par des députés
nationaux à cause de la gestion opaque des frais de fonctionnement effectuée
par certains confrères présidents de commission, que j’étais la seule présidente
de commission à avoir géré cette dotation en toute transparence avec
les autres membres du bureau de ma commission. Soit dit en passant,
j’étais la seule femme présidente d’une commission à cette époque là.
Au
nom de l’Assemblée Nationale et sous ma direction, ma commission a
offert gracieusement un solide conditionnement d’air à l’Hôpital
Ngaliema de Kinshasa pour l’ONG internationale « Chaîne de
l’Espoir ». Il s’agit d’une équipe de médecins qui, dans des conditions
précaires, soigne et opère périodiquement et gratuitement nos enfants
congolais.
Voilà
quelques réalisations parmi tant d’autres que j’ai pu accomplir comme Députée
nationale pendant la période de transition en RDC. Candidate aux
prochaines élections législatives, soyez assurés de ma détermination à agir
encore plus et à donner le meilleur de moi-même si je suis élue.
Vous
voulez connaitre mon plan d’action si je suis élue ? Restez branché sur
mon blog !
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