jeudi 12 novembre 2015

Conférence des Nations Unies sur le climat COP21


Anne-Marie dans son champ de feuille de manioc. Le
rendement est maigre: les pluies sont rares!
La RD Congo, mon pays, a un rôle important à jouer dans l’équilibre du réchauffement climatique. « Avec une superficie forestière estimée à 155.000.000 hectares, la RDC est classée parmi les plus grands pays forestiers du monde. A ce titre, elle a la lourde responsabilité d’assurer, en partenariat avec la communauté internationale, la pérennité de ce patrimoine indispensable à la survie de sa population et de celle de l’humanité ».
La réalité du changement climatique, nous frappe de plein fouet. Elle menace nos sociétés, notre santé, nos économies. La protection de l’environnement est devenue un enjeu majeur, c’est l’un des trois piliers du développement durable.

 Il faut une mobilisation sans précédent

La conférence des Nations Unies sur le climat (COP21) se tiendra à Paris sous la présidence de 
pollution d'une usine à Kinshasa

Monsieur Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangère, du 30 novembre au 11 décembre 2015.C’est une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays. Il faut une mobilisation sans précédent. Comme l’a dit Ban Ki Moon « Il n’y a pas de plan B, parce qu’il n’y a pas de planète B ». Nous constatons, néanmoins, que malgré l’urgence du problème, chaque état veut d’abord entendre et voir ce que l’autre va proposer comme action à mener dans son pays, avant de donner son programme sur la question des émissions de gaz à effet de serre. Le Président de la conférence de Paris aura une tache très délicate.

Les objectifs de cette conférence sont ambitieux :
o   Accueillir au Bourget près de 40.000 personnes, délégués et observateurs ;
o   Assurer un rôle de facilitateur entre toutes les parties prenantes afin que soit trouvé un accord universel et contraignant pour maintenir la température globale en deçà de 2 dégrée Celsius 
Un dépôt de charbon de bois à Matete (Kinshasa)
 Les participants ont une responsabilité historique de réaliser un vrai engagement au service de notre futur.
Nous sommes la première génération en prendre conscience, mais nous sommes aussi la dernière à pouvoir agir. Si nous n’agissons pas maintenant, le dérèglement climatique sera catastrophique, avec des conséquences dans tous les domaines, a dit Laurent Fabius. Soit nous sommes tous gagnant ou soit nous sommes tous perdant. La conférence de Paris va permettre au peuple du monde entier de ce concerter. Des mesures contraignantes devront être prises, c’est inévitable. 

Les populations africaines vivent des produits de la forêt

Mais où en est la RD Congo, mon pays dans la problématique question du réchauffement climatique 
Du bois en vente pour des besoins domestiques
Matete (Kinshasa)

dû à des émissions des gaz à effet de serre,  à cause des activités polluantes des humains ?

Dans la majorité des cas, les populations africaines vivent des produits de la forêt. Cette nécessitée de la forêt, se caractérise souvent par une surexploitation des ressources forestières de façon anarchique, et ce sans penser au reboisement. De nombreux dommages collatéraux résultent de toutes ces activités tels que,
o    Les érosions provoquées par la coupe intensive de bois pour le charbon,
o    La pollution de l’environnement naturel (sol, air et eau) induite par le rejet massif de divers déchets,
o    Le dérèglement des écosystèmes dû à l’extermination de certaines espèces animales.
Il est urgent, et cela sur toute l’étendue de notre territoire national, d’intégrer la problématique du dérèglement climatique, avec toutes ses conséquences que cela entraîne dans tous les programmes de développement.

Une éducation civique respectueuse de l’environnement

Pollution des eaux de rivières par les rejets des déchets
sur le boulevard Lumumba (Kinshasa)
Pour ma part, en ma qualité de femme politique congolaise, je milite sans relâche, auprès des femmes et de la jeunesse pour une éducation civique respectueuse de l’environnement. Tout particulièrement, je privilégie une certaine discipline de vie par des actes simples, tels que, respecter l’environnement où l’on vit en ne jetant pas n’importe où ses ordures ménagères, respecter la nature et les arbres, penser systématiquement à remplacer tout arbre abattu.
En outre, je m’efforce d’informer la population sur les lois (peu nombreuses, hélas !) et les décrets présidentiels existants sur la problématique du réchauffement climatique, à travers des actions de vulgarisation. 
Seule une prise de conscience véritable par tous, résultera en des comportements responsables sur le long terme à savoir : Réduire, Réutiliser et Recycler.

Je contribue par mes fonctions, à développer l’esprit critique des femmes et de la jeunesse, en expliquant les choix possibles, afin de pouvoir agir en toute connaissance dans les trois domaines qui sont les piliers du développement durable : l’économie, le social, et l’environnemental.

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