Rentrée scolaire 2014-2015
A Marie visite l’école Ste Bernadette à Mpasa
C/Tshangu
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On le dira jamais assez : dans notre pays la
République Démocratique du Congo, nous avons un arsenal juridique respectable,
voir impressionnant parfois, régissant divers domaines d’activités de la vie
nationale ; arsenal qui comprend le droit interne, mais également les
conventions et les accords internationaux conclus par l’Etat congolais ; nous
avons aussi des déclarations solennelles et des engagements majeurs faits par
nos dirigeants devant le peuple congolais ou des instances internationales,
mais au final, ce qui fait cruellement défaut c’est la non application de tout
cela !
Trésor apprend la conjugaison: le verbe être |
Tenez, en matière d’éducation dont
l’importance est capitale pour le développement et l’émergence de toute nation,
même notre Loi Fondamentale est bafouée ! En effet contrairement à
l’Article 43 de notre Constitution selon lequel « L’enseignement primaire est
obligatoire et gratuit dans les établissements publics », de nombreux
enfants n’ont pas pu aller à l’école au cours de la rentrée 2014-2015 car leurs
parents n’avaient pas de quoi payer leurs minervals. De plus, l'Article 44
stipule «L’éradication de l’analphabétisme est un devoir national pour la
réalisation duquel le gouvernement doit élaborer un programme spécifique »
Mon propos établi après une observation sur le
terrain, contredit visiblement le dernier rapport du gouvernement sur le système éducatif national publié le 19 août dernier et qui
indique que la couverture scolaire en RDC connait une croissance positive à
tous les niveaux de l’enseignement.Selon ce rapport, près de trois enfants sur quatre sont inscrits à l’école. Mais être inscrit ne signifie pas
forcément, avoir effectivement accès à l’école, car du paiement du minerval dépend l’accès.
Une enseignante de l’école primaire en train d'enseigner |
L’enseignement primaire n’est « ni obligatoire, ni gratuit » en RDC.
Par ailleurs, comme
nous le savons hélas la RDC n’atteindra, d’ici la date butoir de 2015, aucun
des huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) souscrits en 2000
par tous les pays du monde et par toutes les grandes institutions mondiales du développement.
Or que prévoit l’OMD numéro 2 ? L’Education Primaire Pour Tous.
Je voudrais aussi rappeler que le 2 janvier 2001, on pouvait
lire dans le quotidien Kinois Le Phare: « Yerodia promet la guerre à la
prise en charge ainsi que la gratuité de l’enseignement fondamental. Le
ministre de l’éducation nationale, le professeur Yerodia Abdoulaye Ndombasi wa
Tumba Vuemba a confirmé sa décision de supprimer, au cours de cette année le
système de prise en charge des enseignants tant de l’enseignement primaire,
secondaire et professionnel, que de l’enseignement supérieur par les parents
des élèves et des étudiants…mettre un terme à la fixation anarchique des frais
de participation à l’examen d’état…améliorer les conditions salariales des
enseignants, rendre l’enseignement fondamental obligatoire pour chaque fils de
ce pays. Ainsi les parents qui retiendraient leurs enfants à la maison devront être
interpellés par l’Etat. Enfin, pour que toutes les personnes adultes sachent
lire et écrire, Yerodia compte lancer une campagne d’alphabétisation sur deux
ou trois ans… » Où en est-on treize ans après ? Quel est le bilan ?
Don des livres par le ministère aux écoles conventionnées |
Des avancées en trompe l’œil : la gratuité, plus un slogan qu’une réalité en RDC.
Oui, mille écoles sont entrain d’être construites
et/ou réhabilitées sur fond propre du gouvernement pour un montant de 247
millions de dollars, Révolution de la Modernité oblige, comme s’enorgueillissent
à juste titre les autorités. Mais treize ans après, au nom du respect de nos
engagements nationaux et internationaux ainsi que du principe de la continuité
de l’Etat, nous aurions dû connaitre de grandes avancées dans le programme du
gouvernement relatif à la gratuité de l’enseignement primaire. Or ce n’est
pas le cas. Il n'y a pas beaucoup d’enfant congolais qui bénéficie de la gratuité de
l’enseignement primaire. En effet, pour les années 2013-2014 et 2014-2015,
selon les renseignements fournis par les présidents des comités des parents dans
certains établissements, d’autres par les directions des écoles elles mêmes,
la situation se présente de la manière suivante : les parents payent des
frais scolaires annuels qui varient de $20 à $200 selon les écoles ;
payables en trois tranches. Outre ces frais fixés par l’école chaque parent
payait 100FC de minerval par élève à l’état congolais. A l’année 2012, le
ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel avait supprimé
ces frais de minerval. Voilà d’où vient le slogan de la gratuité de
l’enseignement.
Selon UNICEF publié par radio OKAPI en août
20, 2014 « la couverture scolaire en RDC connait une croissance
positive à tous les niveaux de l’enseignement ». En RDC, il y a beaucoup
plus d’élèves dans les écoles conventionnées par l’état et privées que dans les
écoles publics (les écoles conventionnées ce sont des écoles dont la charge du fonctionnement est supportée par l'Etat). Pour la simple raison que l’état congolais n’a pas beaucoup
d’écoles. À Kinshasa, ville province par exemple, l’état congolais possède
moins de 50% d’écoles, dans l’ensemble des établissements scolaires, Mais que
constatons-nous ? Le personnel et les frais de fonctionnement des écoles
conventionnées sont donc pris en charge par l’état. Alors pourquoi les élèves de
l’école primaire ne peuvent ils pas tous bénéficier de la gratuité de l’enseignement
puisque ces écoles sont financées par le trésor public ? Il est plus que
temps que le gouvernement prenne ce problème à bras le corps.
On a tous droit à l'éducation.
RépondreSupprimerLa jeunesse d'aujourd'hui sera le Congo de demain. Le gouvernement devrait en prendre conscience.
RépondreSupprimerAu déla de tout ce qu'on peut dire, le niveau même de l'enseignement laisse à désirer. L'enseignement privé qui, semble t-il, vient soutenir le secteur public, pêche par la qualité de son enseignement.
RépondreSupprimerJennifer Bapile
Le Gouvernement droit prendre au serieux la preparation de l'avenir de nos enfants. Non seulement l'enseignement fondamental des enfants congolais n'est pas gratuit, la qualite de la formation qui est administree a nos enfants pose probleme. Qu'un enfant qui vient de terminer l'Ecole Primaire ne sache ni lire, ni ecrire... c'est inadmissible.
RépondreSupprimerLes enfants sont l'avenir de demain dit-on; c'est inconcevable de voir que ds un pays comme le Congo, l'État ne fait rien pour le secteur d'éducation, qu'il n'y ait pas d'écoles public où il y a gratuité de l'enseignement. Il faut peut être qu'on touche le fond pour réaliser qu'on n'est dirigé par des bon parleurs que par des bon faiseurs. Ils en sont conscient, mais ils s'en foute simplement de l'avenir de cette jeunesse. C'est triste!
RépondreSupprimerMme Anne Marie ns sommes d'accord avec votre votre vision; ns sommes prêt à tout pour la révolution et le changement ds notre pays.
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