jeudi 27 août 2020

Les députés provinciaux de la République Démocratique du Congo

 Depuis plusieurs mois, il y a un va et vient incessant de nos députés provinciaux entre les provinces et


Kinshasa, la capitale de la RD Congo où se situe les sièges de toutes les institutions. Le pays a 740 députés provinciaux pour les vingt-six provinces. L’apparition de la COVID 19 en RD Congo, avec comme conséquence le confinement de la population
 avait stoppé ce déplacement vers Kinshasa des élus du peuple. Mais depuis qu’on a levé les mesures sur le confinement, nous observons les va et vient ont repris, avec comme seule mission, le plaidoyer des arriérés de leurs salaires. Certaines assemblées provinciales ont accumulées jusqu’à neuf mois de non-paiement des émoluments des députés et des salaires du personnel des assemblées. Ce que nous décrions.

Dans les provinces minières,  la situation n’est pas la même.

Les autorités de Kinshasa connaissent très bien le problème des élus provinciaux, n’ayant pas de solution face à cette situation, trainent les pieds pour les recevoir. C’est ainsi qu’ils peuvent passer plusieurs heures dans les salles d’attentes climatisées sans être reçus. Les gouverneurs des provinces font aussi le déplacement pour plaider le cas de leurs provinces et de leurs députés, mais sans résultats.

Dans les provinces minières, telles que le Lualaba, Haut Katanga, Nord et Sud Kivu la situation n’est pas la même. Les gouverneurs s’organisent pour satisfaire les élus à partir du produit de vente des minerais.

 Cesser d’être des politiciens pour devenir des femmes et hommes d’Etat.


Qu’en est-il des autres provinces ? Face à cette situation, je me pose la question pourquoi nos autorités provinciales ne creusent elles pas leurs méninges pour chercher la solution de leur problème 
ailleurs ? Certaines provinces peuvent manquer de minerais mais aucune ne manque de terre, d’eau, du soleil et de braves agricultrices-eurs. Une fois en fonction, les autorités tant nationales que provinciales  doivent cesser d’être des politiciens pour devenir des femmes et hommes d’Etat. ‘’ Un politicien pense à la prochaine élection, un homme d’Etat pense à la prochaine génération.’’

 La RD Congo  le 2eme de la planète en termes de terres arables

Depuis des temps immémoriaux, les dirigeants de la RD Congo ont toujours déclaré haut et fort « agriculture priorité des priorités » « année de l’agriculture ».. Mais sans jamais passer à l’action, que des slogans pour impressionner le peuple. Tous les Présidents de la République et les gouvernements qui se sont succédés depuis l’indépendance de notre pays avaient pris des résolutions musclées pour que tout le monde donne la priorité à l’agriculture. Le présent Gouvernement vient d’élaborer un « Plan National de Relance Agricole » « PNRA ».
 La RD Congo dispose de 80 millions d’hectares de terres arables dont seulement 10 % seraient mises en valeur, faisant de ce pays le 2eme de la planète en termes de terres arables cultivables disponibles, après le Brésil . Le marché intérieur potentiel est de 100 millions d’habitants et peut-être plus. La diversité du climat, la bonne densité de réseau hydrographique font de la RD Congo un pays favorable pour la culture de divers produits agro-alimentaire. Dans une année agricole, nous avons dans la majorité des provinces deux  saisons de pluie et une saison sèche toute les trois saisons peuvent être exploiter en agriculture. . Nos cours d’eau regorgent d’un potentiel halieutique énorme. Ainsi donc pendant tout ce temps (9 mois) de non payement  , si nos autorités provinciales avaient l’esprit d’entreprenariat, elles auraient pu réaliser des chantiers agricoles et
 booster ainsi l’agriculture de leurs provinces respectives. Il existe en Afrique, comme ailleurs des pays qui sans avoir le potentiel agricole de la R.D.C. parviennent à vivre du commerce de leur arachide, de leur banane, de leur fruit etc. Ces différentes spéculations leurs permettent de payer les militaires, les enseignants, les autorités politiques etc. Agir sur l’agriculture permettra donc à ce que les caisses des provinces soient alimentées par les recettes provenant de ce secteur vital.

 Le cantonnage manuel

Et les voies d’évacuation allez-vous dire ? J’en suis consciente. Dans un des premiers articles de mon


blog, j’avais mentionné l’importance des routes de dessertes agricoles, qui constitue le premier moteur de développement. Le Gouvernement vient de lancer son programme de réhabilitation et d’entretien des routes de dessertes agricoles, 
par le cantonnage manuel, c’est une excellente chose.

Il revient au député provinciaux de soutenir ce programme par la mobilisation de leur base, des populations de leur circonscription. Tout doit être mis en place pour que l’agriculture soit réellement la priorité des priorités  et reléguer en seconde position l’exploitation des mines. Le pays peut se développer très vite avec l’agriculture si tout le monde pouvait comprendre son importance et se mettre à l’ouvrage. Les exemples sont légions dans le monde et le développement durable de plusieurs pays sont passé par l’agriculture.

Avec la pandémie de la COVID 19, il est impérieux de conjuguer les efforts sur les terres à cultiver,’’ un trésor est caché dedans’’, source d’une richesse certaine. Les autorités doivent arrêtez de pleurnicher et donner le go.
 

 

 

 

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