Depuis plusieurs mois, il y a un va et vient incessant de nos députés provinciaux entre les provinces et
Kinshasa, la capitale de la RD Congo où se situe les sièges de toutes les institutions. Le pays a 740 députés provinciaux pour les vingt-six provinces. L’apparition de la COVID 19 en RD Congo, avec comme conséquence le confinement de la population avait stoppé ce déplacement vers Kinshasa des élus du peuple. Mais depuis qu’on a levé les mesures sur le confinement, nous observons les va et vient ont repris, avec comme seule mission, le plaidoyer des arriérés de leurs salaires. Certaines assemblées provinciales ont accumulées jusqu’à neuf mois de non-paiement des émoluments des députés et des salaires du personnel des assemblées. Ce que nous décrions.
Dans les provinces minières, la situation n’est pas la même.
Les autorités de Kinshasa connaissent très bien le problème des élus provinciaux, n’ayant pas de solution face à cette situation, trainent les pieds pour les recevoir. C’est ainsi qu’ils peuvent passer plusieurs heures dans les salles d’attentes climatisées sans être reçus. Les gouverneurs des provinces font aussi le déplacement pour plaider le cas de leurs provinces et de leurs députés, mais sans résultats.
Dans les provinces minières, telles que le Lualaba, Haut Katanga, Nord et Sud Kivu la situation n’est pas la même. Les gouverneurs s’organisent pour satisfaire les élus à partir du produit de vente des minerais.
Cesser d’être des politiciens pour devenir des femmes et hommes d’Etat.
Qu’en est-il des autres provinces ? Face à cette situation, je me pose la question pourquoi nos autorités provinciales ne creusent elles pas leurs méninges pour chercher la solution de leur problème ailleurs ? Certaines provinces peuvent manquer de minerais mais aucune ne manque de terre, d’eau, du soleil et de braves agricultrices-eurs. Une fois en fonction, les autorités tant nationales que provinciales doivent cesser d’être des politiciens pour devenir des femmes et hommes d’Etat. ‘’ Un politicien pense à la prochaine élection, un homme d’Etat pense à la prochaine génération.’’
La RD Congo le 2eme de la planète en termes de terres arables
Le cantonnage manuel
Et les voies d’évacuation allez-vous dire ? J’en suis consciente. Dans un des premiers articles de mon
blog, j’avais mentionné l’importance des routes de dessertes agricoles, qui constitue le premier moteur de développement. Le Gouvernement vient de lancer son programme de réhabilitation et d’entretien des routes de dessertes agricoles, par le cantonnage manuel, c’est une excellente chose.
Il revient au député provinciaux de soutenir ce programme par la mobilisation de leur base, des populations de leur circonscription. Tout doit être mis en place pour que l’agriculture soit réellement la priorité des priorités et reléguer en seconde position l’exploitation des mines. Le pays peut se développer très vite avec l’agriculture si tout le monde pouvait comprendre son importance et se mettre à l’ouvrage. Les exemples sont légions dans le monde et le développement durable de plusieurs pays sont passé par l’agriculture.
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