vendredi 11 septembre 2015

SEMINAIRE NDI SUR LA FEMME ET LES ELECTIONS EN RD CONGO


Quelques femmes bénéficiaires du séminaire sur la femme
et les élections en RDC
 Les femmes politiques congolaises, toutes tendances confondues, ont bénéficié d’un séminaire enrichissant intitulé « Femmes et Elections », organisé le 2 septembre dernier à son siège à Kinshasa par l’ONG américaine, Institut national pour la démocratie (NDI).  En tant que cadre de mon parti politique la Ligue des Démocrates Congolais (LIDEC), un parti de l’opposition, j’ai fait partie des heureuses bénéficiaires de ce séminaire.  Le séminaire, organisé dans le cadre du Programme de NDI dénommé Tomikotisa* (expression en lingala signifiant « impliquons-nous »), visait à relever les défis et solutions pour la mise en application des dispositions de la loi congolaise en matière d’inclusion et de participation des femmes aux élections.
  

 Les difficultés et les obstacles à la participation des femmes aux élections


Me Pélagie Ebeka, avocate congolaise chevronnée, spécialiste des droits des femmes, et 
Me Pelagie Ebeka éclaire les participantes

consultante à NDI, a éclairé les participantes sur les difficultés et les obstacles à la participation des femmes aux élections et aux instances de prise de décision, et les a cheminées à travers les méandres et les subtilités de la législation nationale en la matière.


« L’état des lieux révèle que sur le plan des textes légaux : Constitution, loi sur les partis politiques, loi électorale, code de la famille…, le chemin vers la parité reste encore long. La loi de mise en œuvre de la parité tant attendue se révèle décevante, dans la mesure où elle renvoie à la loi électorale et ne prévoit aucune sanction. » **

Echange entre participantes dans les ateliers
« Que faire devant cet état de chose ? Comment impulser alors une volonté politique autre que celle des gouvernants ? Mise à part des lois difficilement applicables et des belles déclarations d’intention, rien n’est encore palpable en ce qui concerne la représentativité des femmes, même pour ce qui est des postes nominatifs, (cf. article 81 de la constitution) qui eux ne nécessitent pas des listes électorales, mais seule une volonté ferme d’assurer une représentation équitable des femmes dans les instances de prise de décision. »***

« Quel bilan la RDC donnera-t-elle lors de l’évaluation en décembre 2015, de la mise en œuvre du Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement qui stipule notamment en son article 15 alinéa 1. « Les parties s’assureront d’assurer qu’au plus tard 2015, 50% des postes de prise de décision dans les secteurs public et privé, notamment par le biais des mesures de discrimination positive visées à l’article5 »****

 Les faiblesses de leur participation au processus électoral


Les participantes ont en outre examiné, sous la direction du Superviseur du séminaire 
Quelques membres du séminaire sur la femme et les élections
en RDC 

Patrick Lembo, les obstacles ayant entrainé une faible représentation des femmes parmi les candidats aux élections provinciales aux mois de mai et juin derniers. Seulement 1988 femmes sur 17410 candidats sont dans la course, soit 11%. « Ces élections représentent une énorme opportunité de participation à la gestion de la chose publique et au développement local pour les femmes », a souligné M. Lembo. C’est pourquoi les partis politiques doivent changer de stratégies, afin d’accroitre le nombre de femmes candidates aux prochaines élections, a-t-il poursuivi.


Invitées à identifier les faiblesses de leur participation au processus électoral, les femmes 
Les femmes très attentives aux propos de Me Pélagie Ebeka

politiques congolaises ont  noté, entre autres, que le manque de moyens financiers, la discrimination  de certaines candidates, le manque de confiance en soi des femmes, l’absence de solidarité entre elles, les contraintes socio-culturelles, le poids des mentalités, expliquent la faible implication politique des femmes, en tant qu’électrices et/ou candidates aux diverses élections.


Le  message fort de NDI ayant ponctué le séminaire selon lequel, « la participation active de la femme à la vie politique est un des piliers essentiels de la démocratie », a été reçu cinq sur cinq par mon parti la LIDEC, et je crois qu’il en est de même pour les autres partis politiques ayant participé à cet important séminaire.



* Le programme Tomikotisa (impliquons-nous), financé par USAID, « dont l’un des objectifs est d’accroitre la capacité des femmes à agir en tant qu’agents de changements au sein de leurs partis »

**Propos tirés de la présentation de Me Pélagie Ebeka

*** Idem

**** Idem

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire