Président Kabila |
Jadis soutenu par ses pairs de la SADC, par l’UE voire même par
les USA, le président Kabila est aujourd’hui un homme seul :Tentative de révision
constitutionnelle, révision de la loi électorale (sur le recensement), le
calendrier électoral, le dialogue national inclusif (préséance sur les
élections à tenir), Kabila a essayé toutes les stratégies pour se maintenir au
pouvoir en essayant de briguer un troisième mandat. A ce jour, rien ne semble
tenir (lui sourire), le peuple de la RD Congo souhaite ardemment l’alternance
au pouvoir.
La population n’a pas hésité à exprimer son ras-le-bol.
Cette population sans armes s’est retrouvée en face d’une autre
partie de la
population à la différence que cette dernière porte un uniforme,
des armes et est appelé police. Face à cette dernière, la population n’a pas
hésité à exprimer son ras-le-bol. Il s’en est suivi des affrontements. Et le
pire est arrivé, la police a tiré à bout portant sur la population non armée.
Les manifestants ont réagi dans une violence extrême en incendiant des
immeubles publics et pillant, décidés à en découdre avec Kabila.
Les sièges des partis politiques incendiés Photos Radio Okapi |
Il s’en est suivi 44 morts, selon Human Rights Watch. Et comme
très souvent « à quelque chose, malheur est bon », ces «…événements
semblent avoir soudé les Occidentaux sur une position dure. Ce n’était pas
acquis il y a encore quelques semaines. Un diplomate européen expliquait alors
qu’il était « plus facile pour les Américains d’être aussi fermes que
pour les pays européens, qui conservent des intérêts dans ce pays ».
Propos recueillis dans le journal Jeune Afrique qui rajoute « reste à
savoir si ces nouveaux discours seront suivis d’actes. »
Une solution pacifique serait l’idéale.
Mais les premiers à être préoccupés par la situation en R.D.Congo
sont bien évidemment ses pays voisins. Pour les pays de la sous-région,
particulièrement deux pays frontaliers, le Congo et l’Angola, la crise en RD
Congo est une menace permanente. Ils sont hantés par la peur de devoir
accueillir chez eux des réfugiés, si la situation se détériore en guerre
civile. Pour l’Afrique du Sud qui a des intérêts importants en RD Congo, une
guerre ne l’arrangerait pas. Pour ces trois pays et d’autres de la sous-région,
une solution pacifique serait l’idéale. Le dialogue mis en marche par le
facilitateur Edem Kodjo, malgré qu’il fût récusé par une grande frange de
l’opposition, avait bel et bien démarré pour se voir bloqué par les mêmes
violences des 19, 20 septembre. Le retrait de l’Eglise catholique en solidarité
pour les familles des morts, a porté un coup de massue au dialogue, qui du coup
a cessé d’être vraiment inclusif.
Rentrée scolaire: Kinshasa Photos Radio Okapi |
Au moment où se clôture ce dialogue, il y a lieu de revenir pour
la nième fois sur l’idée d’un dialogue inclusif devant être circonscrit aux
questions électorales. Les différents protagonistes doivent se mettre d’accord
sur le calendrier proposé par la CENI. Et aussi s’entendre sur le comment sera
organisée et gérée la période en attente des élections pour une alternance tant
désirée par la population et la communauté internationale, afin que
progressivement s’installe la démocratie tant recherchée en RD Congo.
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