mardi 5 décembre 2017

L'autonomisation de la femme africaine


Matriarcat Fanti
Les Fanti installés au sud-est du Ghana débordant en Côte d'
Ivoire sont organisés en société matrilinéaire.
 Mon père m'a toujours dit qu’aussi loin que remonte notre arbre généalogique familial, notre ancêtre la plus lointaine dont on se souvient est une femme. On se rappelle d'elle parce qu'elle était polyandre. Elle avait donc plusieurs époux. On ne se souvient pas des pères de ses enfants individuellement, mais globalement.

L’article « Le tour du monde du sexe : la femme collective des bashilele »  de Frédéric Lewino dans Le Point.fr relate un aspect du mode de vie du peuple bashilele, une tribu du Kasaï en RD Congo, à savoir : l’épouse collective. « Celle-ci n'est absolument pas [une] esclave sexuelle comme on pourrait le penser. Pendant
six mois à deux ans, l'épouse collective est chouchoutée par ses époux, qui la nourrissent et effectuent toutes les tâches ménagères pour elle. Ils doivent aussi l'amuser, la séduire.
Les maris rivalisent d'imagination pour cela. Elle s'installe alors dans une hutte indépendante où elle reçoit ses époux permanents à tour de rôle. Elle leur fait la cuisine, entretient leurs affaires et leur fait l'amour. Elle doit également leur rester fidèle. Du moins dans le village, car dans la forêt, elle peut se donner à qui lui chante, à l'exception des étrangers au village. Cette épouse commune a de nombreuses vertus. Elle pallie la rareté des femmes due aux nombreux interdits matrimoniaux et à la polygamie des hommes riches. Son statut lui permet de s'affranchir des tabous sexuels. Elle joue
Umoja, un petit village de deux hectares situé au nord du Kenya
est unique en son genre. Interdit aux hommes. Crée par les femmes
qui ont fuit les mutilations sexuelles,les mariages forcés, les viols,
les violences conjugales.
même, au sein de la communauté, un rôle de médiatrice. »

L'affranchissement de la femme africaine était un fait réel dans plusieurs tribus.


A l'instar des femmes polyandres, l’Afrique a également connu les femmes amazones du Dahomey, une femme chef d'un empire répondant au nom d'Anne Nzinga Mbandi, les Ndala Mumba chez le peuple songye, les Ndona chez le peuple kongo, et la liste n’est pas exhaustive... Pour de plus amples informations, je vous invite à relire mon post du 20 février 2015 : On les a toutes oubliées ! Il y a aussi le système matriarcat, pratiqué par certaines tribus en Afrique ; c'est-à-dire système où la femme avait une autorité prépondérante dans la famille dans tous les domaines. L’homme n’avait pratiquement rien à dire. Si on avait besoin d’un homme, c’était le frère de la femme qui avait droit au chapitre. Tous ces exemples prouvent à suffisance que naguère, l'affranchissement de la femme africaine était un fait réel dans plusieurs tribus.

Intervention d'Angèle  Makombo: Présidente de la LIDEC
au Conseil Economique et Social 
Voilà pourquoi il me vient souvent à penser que pendant la période de colonisation de l'Afrique, les missionnaires porteurs de nos religions diverses ont contribué petit à petit à la régression de l'émancipation de la femme africaine. Ces missionnaires ont joué un rôle néfaste dans l'autonomisation, l'indépendance des africaines. En effet, il était difficile pour eux de concevoir et d'admettre la place qu’occupaient certaines femmes africaines à cette époque déjà en comparaison à leur société européenne.

Bien que, je suis et demeure chrétienne, je pense que l'interprétation par certaines personnes de la Bible au sujet de la femme est erronée. La femme et l'homme sont des genres différents mais complémentaires. Ce qui est possible pour l'homme l'est aussi pour la femme en général.

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