Respect de la Constitution pour assurer un bon avenir à nos enfants |
La
Constitution de la RD Congo en son article 10, stipule : « La
nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue
concurremment avec aucune autre. » Et pourtant, nos dirigeants semblent
devenir amnésiques devant cette disposition de la Loi Fondamentale.
Le
président de la république élu, avant son entrée en fonction prête devant la
Cour Constitutionnelle, le serment, (article 74 de la Constitution)
« d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la
République ».
Mais que
constatons-nous ? L’article 10 de la Constitution est violé en toute
impunité. En effet, le pays est géré en grande partie par des personnes d’origine
congolaise, certes, mais de nationalités étrangères ! Et pourtant, ces
dirigeants savent qu’en s’octroyant une autre nationalité, ils perdent
automatiquement leur nationalité congolaise d’origine car la double nationalité
n’est pas autorisée en RD Congo.
Un moratoire de trois mois avait été accordé
Le
problème avait été soulevé à l’Assemblée Nationale en 2006 à Kinshasa suite à
plusieurs cas
Assemblée Nationale RDC/Kinshasa photos Okapi |
constatés. Un moratoire de trois mois avait été accordé à toutes
les personnes concernées par la question de la double nationalité. Ce moratoire
devait leur permettre de se mettre en conformité avec la législation congolaise.
A ce jour, le moratoire n’a toujours pas été levé, malgré son caractère anticonstitutionnel.
En outre, les contrevenants n’ont rien fait pour se défaire de leur statut
d’étranger.
La
question de la double nationalité suscite beaucoup de controverses en RD Congo.
Certains estiment qu’en parler serait « ouvrir la boite de pandore ».
En d’autres termes, cela signifie que trop de dirigeants influents sont
concernés par cette violation flagrante de la Constitution.
Par
ailleurs, je ne peux m’empêcher de penser que les personnes concernées par la
double nationalité ont dû présenter de fausses pièces d’identités lors des
élections en RD Congo, puisque n’étant pas congolaises. Dans un pays de droit,
cela est qualifié de « faux et usage de faux ». En revanche,
en RD Congo, cela passe en toute
impunité. A cette allure, quelles valeurs allons-nous léguer à nos
enfants ?
La loi est dure mais c’est la loi
Angèle Makombo: Présidente de la LIDEC |
En vue de
mettre progressivement fin à cette transgression grandissante de notre Loi
Fondamentale, commençons par être intransigeant lors de la prochaine élection
présidentielle. C’est pourquoi, pour la magistrature suprême, je propose que ne
soient retenues que les personnes répondant à toutes les exigences de nos lois.
« Dura lex, sed lex », (la loi est dure mais c’est la loi). Car c’est
le leader qui donne la direction, l’exemple à suivre. Je défendrai cette idée
de toutes mes forces, dans les réseaux sociaux, dans mes réunions et meetings
devant la population. J’ose espérer que beaucoup vont emboîter le pas.
Observer
les lois est le premier devoir d’une femme ou d’un homme qui a l’ambition de
diriger son pays. C’est un respect à l’égard de son peuple.
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