Cinquante-trois ans! Une éternité pour un peuple qui espère "un pays plus beau qu'avant" |
le roi Beaudouin admettra officiellement le principe de l’indépendance du Congo.
Un an plus tard, une table ronde se réunit à Bruxelles
du 20 janvier au 21 février 1960.
Ce forum regroupe dans la capitale belge
l’élite congolaise, les chefs coutumiers de l’époque et le gouvernement belge. Ils
étaient tous jeunes, l’élite congolaise, moins de quarante ans. Ils ont cru au Congo,
ils ont su taire leurs divergences, se réunir comme un seul homme comme nous le
dit la célèbre chanson « indépendance cha cha ». Et faire céder la
partie belge sur pratiquement tous les points. L’indépendance est fixée pour le
30 juin.
Arrivée de la délégation congolaise à Bruxelles pour la table Ronde.Sur la photos: Kasa-Vubu, Kolonji, Gizenga... |
Lumumba n’avait pas failli à sa promesse.
Patrice Emery Lumumba, premier, Premier Ministre congolais, avait présentéLes femmes dans la survie quotidienne |
Les femmes dans le travail informel pour la survie de leurs familles |
Quand je raconte, certains faits de cette période aux
plus jeunes aujourd’hui, ils ont du mal à réaliser. Ils se demandent parfois si
je n’en rajoute pas.
« Après l’indépendance, je n’ai en tout cas pas
eu du mal à trouver du travail car la classe politique de l’époque se souciait
du peuple. Aujourd’hui qui pense à moi ? En
tout cas ce ne sont pas les politiciens
d’aujourd’hui qui sont préoccupés à remplir leur propre poche. Nous sommes passés
à coté du vœu des pères de l’indépendance de bâtir une société meilleure »
Témoigne un congolais septuagénaire.
L’insalubrité en pleine ville de Kinshasa |
La misère est grande, béante.
Le taux de croissance ou la croissance économique ? La stabilité du cadre macroéconomique ? La maîtrise de l’inflation ? Tous ces termes ne signifient rien pour la majorité du peuple congolais, parce qu’ils n’ont aucun impact sur leur vécu quotidien, tellement la misère est grande, béante. La population est clochardisée. Plusieurs familles congolaises peuvent passer des jours sans manger. Les filles sontDépravation des mœurs en RDC. Photos Congo 24 net |
"Bagarre autour d'un puits d'eau" Photos RadioOkapi |
L’espace politique congolais est un échec patent
Le Président Kabila est à la fin de son deuxième et dernier mandat. L’opposition politique et une grande frange de la société civile soupçonnent le Chef de l’Etat de la RD Congo de vouloir manœuvrer pour qu’il n’y ait pas d’alternance au pouvoir et s’accrocher.
En effet, aujourd’hui, nous avons une classe politique
en RD Congo qui pense qu’à ses
intérêts personnels d’abord, avant les intérêts
du peuple. C’est une des raisons pour laquelle nous tournons en rond depuis
plusieurs mois, et la date butoir pour les élections, selon la Constitution,
approche. Le Dialogue convoqué par le Président Kabila pour les leaders de la
classe politiques et de la société civile est conditionné par plusieurs préalables
de l’opposition politique Nous sommes incapables de nous réunir, de poser les
vrais problèmes une fois ensemble et prendre « pour de bon, le plus
bel élan dans la paix » pour privilégier le bien être de notre peuple.
Etienne Tshisekedi salue tous les participants présents au Conclave de Genval |
Angèle Makombo Présidente de la LIDEC reçue par Etienne Tshisekedi à Genval |
Et dans ce grand méli-mélo, le Président Kabila, peut-nous
surprendre par l’annonce de la tenue des élections en novembre 2016, tel que,
le veut la Constitution, avec un fichier électoral incomplet. Afin d’éviter
d’être débarqué de ses fonctions conformément à l’article 75 de notre
Constitution et aussi, pour préserver ses intérêts acquis durant ses quinze
ans de règne. C’est ainsi que, la majorité présidentielle,
se bat pour garder le pouvoir en faisant élire un Président de la République
dans son propre camp et avoir la majorité au parlement. Et nous connaitrons
encore, une fois de plus, des élections bâclées, loin d’être démocratiques. Le
pays plongera alors dans une grande crise politique, parce-que les politiciens
congolais n’auront pas su se mettre ensemble comme nos ainés en 1960.
Pour le prof. Mwayila Tshiyembe, « ceci est un
signe que l’espace politique congolais est un échec patent si on le compare à
celui des années 60. Ces gens là, malgré leur niveau, ont réussi à parler le
même langage autour d’une table avec les blancs et arracher l’indépendance ».
[prof. Mwayila Tshiyembe, directeur de l’Institut
Panafricain de géopolitique de Nancy à Paris, France].
Après cinquante six ans peut-on encore déclarer
« l’avenir du Congo est beau ? »
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