Blaise Compaoré |
Compaoré n’a visiblement pas su prendre la mesure du désir profond de changement de son peuple, pourtant maintes fois exprimé. Il a ainsi précipité son départ : alors que son mandat prenait fin en 2015, il a dû partir tout de suite par « la fenêtre » de l’histoire et non par la grande porte.
Manifestants exigent le départ du Président Blaise Compaoré |
Après
avoir pris part à des manifestations massives, musclées et réussies qui ont empêché
les députés de siéger au parlement pour modifier l’article 37 de la Constitution,
les burkinabés ne réclamaient plus seulement la non révision de leur Constitution,
mais carrément le départ de leur Président. Nous connaissons la suite : aujourd’hui,
l’ex-Président Blaise Compaoré et sa famille ont pris refuge à Yamoussoukro, Côte
d’Ivoire. Or, il aurait pu éviter cette situation. En son temps, le Président
du Burundi Pierre Buyoya, l’avait si bien compris. Il avait pris le pouvoir par
un coup d’Etat, mais avait accepté de respecter la Constitution en rétrocédant
le pouvoir à son successeur démocratiquement élu. A présent, Buyoya est un
ancien Chef d’Etat respecté à travers le monde et à qui les organisations
internationales, telles que l’Union africaine ou l’Organisation Internationale
de la Francophonie (OIF), font souvent appel comme médiateur dans des conflits
en Afrique. Abdou Diouf, ancien Président du Sénégal, et actuel Secrétaire général
de l’OIF, est un autre bel exemple dans ce registre.
Impressionnant rassemblement: exige le départ de Compaoré |
Il faut savoir partir à temps. Et à cet égard, il
est plus que temps, que les Africains, sachent lire les signes du temps.
L’Afrique change, plus jamais au nom de la stabilité, les peuples vont courber
l’échine et continuer à accepter indéfiniment des régimes autoritaires. Plus
aucun peuple sur le continent ne permettra aux dirigeants politiques de
confisquer le pouvoir ad vitam aeternam. Les habitudes d’antan sont bel et bien
révolues. L’alternance en politique est inhérente à la démocratie. Les populations
en ont « marre ». Aussi, leaders africains, saisissez l’opportunité
de l’histoire pour vous amender. Les peuples veulent dorénavant entendre parler :
d’élections crédibles, d’alternance politique, de développement économique et
social, de croissance à deux chiffres, de tolérance zéro pour la corruption et
l’impunité…Ne leur parlez plus de « RÉVISION de la CONSTITUTION »
pour rallonger des mandats présidentiels. Cela ne passe plus.
Merci KAMWANYA pour ton article sur ce sujet d'actualité. Tu as bien rappelé "pays des hommes intègres=Burkina Fasso" à opposer à la République des inconscients qui, heureusement pour nous les conscients, sont minoritaires mais ont des armes et se sont enrichis d'une façon scandaleuse.Les conscients suivent de près ce qui se passe à B.F. et, d'après ce qui se dit ces derniers temps dans des bus et taxis,promettent de corriger tous ceux qui soutiennent la révision constitutionnelle à la manière de "toyebi ndako". Où sont passées les grandes gueules de Compaoré (porte-parole et communicateurs?)" Prof Ndjoli avait un jour dit " la constitution c'est comme une mère, la violer c'est violer sa mère", malgré cette comparaison qui interpelle les âmes conscientes, certains inconscients s'acharnent à violer leur "mère". J'ai pitié de leurs mères biologiques.
RépondreSupprimerEn effet il faut savoir lire les signes du temps et tirer des leçons du passé
RépondreSupprimerLe tsunami politique auquel nous assistons au Burkina Faso doit nous faire tous réfléchir et mesurer à quel point la force d’un peuple est inébranlable.
RépondreSupprimerNous esperons que les autres presidents africains, celui de la RDC en particulier , qui s'obstinnent a vouloir changer la constitution , tireront les bonnes lecons de ce qui s'est passé au Burkina
RépondreSupprimerAprès 27 ans de règne, il sort par la petite porte, il serait honorifique pour lui de sortir par la grande s'il respecterait la loi fondamentale de son pays, malheureusement. A qui le prochain tour? Wait and see
RépondreSupprimerNos autorites sont des monstres marins la souffrance du peuple congolais ne fait pas parti de leurs priorites .
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