Le système de
microcrédit se développe de plus en plus en RD Congo, mais à petit pas. Vu
l’état de pauvreté de la majorité de la population, les efforts à fournir dans
ce domaine, restent encore considérables. Les banques commerciales et les
institutions de micro-finance ne cessent de violer le cadre légal,
réglementaire et institutionnel qui les régisse, spécialement en matière de
crédits à la consommation octroyés aux particuliers.
Cela dit, les
institutions financières continuent à opérer sur tout le territoire national
dans une sorte de mépris systématique des instructions de la banque centrale
sur les taux d’intérêt à appliquer.
Toutes les banques
commerciales et les institutions de micro-finance appliquent des taux d’intérêt
qui avoisinent les 20 %, contrairement à la directive de la Banque Centrale du
Congo, BCC, qui joue le rôle de régulateur et qui limite son taux directeur à 2
%. Cet entêtement a toujours provoqué le
courroux de la BCC qui ne cesse de les rappeler vainement à l’ordre, étant donné qu’elles ne sont jamais sanctionnées.
courroux de la BCC qui ne cesse de les rappeler vainement à l’ordre, étant donné qu’elles ne sont jamais sanctionnées.
L’offre des
services financiers pour un problème urgent est pratiquement inexistante pour
le commun des mortels. C’est ainsi que les personnes dans un moment de
désespoir recours au système nommé « banque Lambert ».
Même entre amis, on ne s’épargne pas, on ne prête plus sans intérêt.
C’est un système
d’emprunt d’argent en dehors du circuit bancaire à un taux exorbitant allant
jusqu'à 50% qui est de mise et le délai de remboursement est d’un mois, voire
même de deux semaines. Le mode de payement est la totalité de l’argent emprunté
plus l’intérêt de 50% en une seule tranche. Même entre amis, on ne s’épargne
pas, on ne prête plus sans intérêt. Vous imaginez bien que cette méthode
asphyxie et bien sûr fait des dégâts considérables dans la population, au
mépris de nos dirigeants. C’est à croire que nous sommes actuellement en RD
Congo à l’époque des « Misérables » de Victor Hugo en l’an 1862.
« Il y a un point où les infâmes et les infortunés se mêlent et se
confondent dans un seul mot, mot fatal, les misérables ; de qui est-ce la
faute ? Selon Victor Hugo, c’est la faute de la misère, de l’indifférence
et d’un système répressif sans pitié ».
Dans le cas d’insolvabilité ou de non
payement, vous vous trouvez dépossédé de vos biens, sans aucune forme de procès.
Le bien en question peut aller d’une télévision ou une voiture, ou encore une
maison. Nous vivons des drames à ce sujet, dans l’indifférence total du pouvoir
public. Un tel système devrait être interdit dans un pays respectueux des
droits des citoyens, de surcroit, élu depuis le lundi 16
octobre 2017 à New York, membre du Conseil des droits de l’homme des Nations
Unies, en dépit des nombreuses contestations notamment des ONG des droits de
l’homme. Elles estiment que la RD Congo n’est pas un modèle dans ce domaine. Pourtant,
la RD Congo intègre cette prestigieuse organisation pour les trois prochaines
années à dater du mois de janvier 2018.
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