jeudi 5 avril 2018

Plaidoyer pour le peuple congolais : système de banque Lambert


 Le système de microcrédit se développe de plus en plus en RD Congo, mais à petit pas. Vu l’état de pauvreté de la majorité de la population, les efforts à fournir dans ce domaine, restent encore considérables. Les banques commerciales et les institutions de micro-finance ne cessent de violer le cadre légal, réglementaire et institutionnel qui les régisse, spécialement en matière de crédits à la consommation octroyés aux particuliers.
Cela dit, les institutions financières continuent à opérer sur tout le territoire national dans une sorte de mépris systématique des instructions de la banque centrale sur les taux d’intérêt à appliquer.
Toutes les banques commerciales et les institutions de micro-finance appliquent des taux d’intérêt qui avoisinent les 20 %, contrairement à la directive de la Banque Centrale du Congo, BCC, qui joue le rôle de régulateur et qui limite son taux directeur à 2 %. Cet entêtement a toujours provoqué le
courroux de la BCC qui ne cesse de les rappeler vainement à l’ordre, étant donné qu’elles ne sont jamais sanctionnées.
L’offre des services financiers pour un problème urgent est pratiquement inexistante pour le commun des mortels. C’est ainsi que les personnes dans un moment de désespoir recours au système nommé «  banque Lambert ».

Même entre amis, on ne s’épargne pas, on ne prête plus sans intérêt.

C’est un système d’emprunt d’argent en dehors du circuit bancaire à un taux exorbitant allant jusqu'à 50% qui est de mise et le délai de remboursement est d’un mois, voire même de deux semaines. Le mode de payement est la totalité de l’argent emprunté plus l’intérêt de 50% en une seule tranche. Même entre amis, on ne s’épargne pas, on ne prête plus sans intérêt. Vous imaginez bien que cette méthode asphyxie et bien sûr fait des dégâts considérables dans la population, au mépris de nos dirigeants. C’est à croire que nous sommes actuellement en RD Congo à l’époque des « Misérables » de Victor Hugo en l’an 1862. « Il y a un point où les infâmes et les infortunés se mêlent et se confondent dans un seul mot, mot fatal, les misérables ; de qui est-ce la faute ? Selon Victor Hugo, c’est la faute de la misère, de l’indifférence et d’un système répressif sans pitié ».

 Dans le cas d’insolvabilité ou de non payement, vous vous trouvez dépossédé de vos biens, sans aucune forme de procès. Le bien en question peut aller d’une télévision ou une voiture, ou encore une maison. Nous vivons des drames à ce sujet, dans l’indifférence total du pouvoir public. Un tel système devrait être interdit dans un pays respectueux des droits des citoyens, de surcroit, élu depuis le lundi 16 octobre 2017 à New York, membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, en dépit des nombreuses contestations notamment des ONG des droits de l’homme. Elles estiment que la RD Congo n’est pas un modèle dans ce domaine. Pourtant, la RD Congo intègre cette prestigieuse organisation pour les trois prochaines années à dater du mois de janvier 2018.

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