mercredi 2 mars 2016

Femmes et Elections: Candidatures aux élections des Gouverneurs en RD Congo


Anne-Marie :vulgarisation du cadre légal et encourage les
femmes de Mbuji Mayi LIDEC de se présenter aux élections
Grande est ma déception encore une fois, lorsque j’ai pris connaissance de la liste des candidatures aux élections des gouverneurs des nouvelles provinces qui vient d’être publiée par la Commission Electorale Indépendante, CENI, ce lundi 29 février. Encore une fois, la parité est loin d’être respectée dans mon pays la RD Congo.
Avec la politisation de la CENI, qui a jugé bon d’écarter certaines listes, sous les arguments fallacieux que les candidats étaient membres des partis politiques dédoublés. Sur 97 dossiers de
candidature reçus, 76 ont été déclarés recevables, 21 ont été rejetés.
Chaque liste contient un Gouverneur et un vice-gouverneur, qui sont élus ensemble sous un même ticket. La majorité des candidats sont des candidats indépendants factices, parce qu’appartenant à des partis politiques.
Sur76 candidats pour 21 postes de gouverneurs à concourir, seulement 6 candidates femmes ont postulés, c'est-à-dire moins de 10%.
Sur 76 candidats aux postes de 21 postes de vice-gouverneurs à pourvoir, 11 femmes ont postulés. Ce qui revient à dire environ 15%.

La parité en RD Congo bat de l’aile encore

Vous constatez avec moi que la parité en RD Congo bat de l’aile encore. Et cela pour
Une réunion ordinaire du Parti
cause, la loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité, communément  appelée, la loi de mise en œuvre de la parité, tant attendue par les femmes est décevante, dans la mesure où elle renvoie à la loi électorale qui ne prévoit aucune sanction. Par exemple, art 5  de la dite loi, « Les partis politiques tiennent compte de la parité homme-femme lors de l’établissement des listes électorales dans les conditions prévues par la loi électorale »

Et pourtant, les femmes congolaises avaient mis tant d’espoir sur cette loi. Les législateurs dont la majorité sont des hommes, ont estimés qu’il fallait retirer aux femmes d’une main, ce que la Constitution semblait leur accorder de l’autre main, en son article 14, qui prône la parité. Nous en subissons maintenant les conséquences.

 Attitudes rétrogrades de la part des hommes

Kabila prête serment d'observer et de défendre la
Constitution et les lois de la République...
Au demeurant cette situation, je profite de cette occasion, pour épingler le non application de l’article 81 de la Constitution, qui donne la latitude au Président de la République de nommer les femmes dans les instances de prise des décisions, sans avoir la contrainte des élections et des partis politiques. Allusion faite aux nominations effectuées par le Président Joseph Kabila dans les cours et tribunaux  ce mardi 1/mars sur toute l’étendue de la RD Congo.
Que faire devant cet état de chose? Les femmes doivent avoir le courage de dénoncer ce manque de volonté ferme, dans leur camp, de la part de leurs partenaires : les hommes. Elles doivent  peaufiner des stratégies pour se faire entendre  et revendiquer leurs droits, devant de telles attitudes rétrogrades de la part des hommes.
C’est pourquoi, nous avons choisi pour le mois de mars de cette année 2016  le thème, « Femmes et élections » pour réveiller les femmes à être nombreuse candidates et électrices, aux prochains cycles électoraux. Nous avons mis pour cela, un programme en action pour booster les femmes, (lire mes précédents articles sur ce sujet dans ce blog).

Ne soyons plus timorées dans nos actions mesdames! Soyons avant-gardistes!

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