Anne-Marie s'adressant à la Ministre Céline Fremault |
De passage à Kinshasa Céline Fremault, Ministre Belge de la Commission
Communautaire Française « COCOF » en charge des Personnes Handicapées
et Actions Sociales et Relations internationales, a tenu à rencontrer les femmes leaders congolaises pour échanger sur
la thématique élections et
parité. C’est ainsi que la Ministre provinciale du Genre de la ville province de Kinshasa
Thérèse Olenga, a convié une dizaine de femmes toutes tendances confondues, y
compris moi-même, à prendre part à cet entretien le 14 septembre 2015, au
Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa.
Lois existantes ne sont que des coquilles vides en matière de la problématique femme/élections/parité
Invitée à cet entretien en tant
que femme politique, je représentais mon parti politique, la
Anne-Marie donne son point de vue sur la thématique |
Ligue des Démocrates Congolais, « LIDEC »,
parti membre de l’opposition. Au cours de cet entretien, toutes les femmes ont
reconnu que plusieurs lois existantes ne sont que des coquilles vides en
matière de la problématique femme/élections/parité. C’est le cas notamment de
la loi sur les partis politiques, la loi électorale, le Code de la famille…
En ce qui me
concerne, en ma qualité de femme candidate aux prochaines élections provinciales, dans
la commune de Lemba/Kinshasa, j’ai relevé le fait, qu’au Congo, ce que la femme arrive à
obtenir après un long combat politique lui est, soit retiré dans les textes de lois futurs, soit bafoué par tous dans le quotidien. Mes consœurs avaient la même
lecture que moi.
Les femmes conviées pour s'entretenir avec la Ministre Céline Fremault |
Pour étayer mon affirmation, j'ai évoqué la loi électorale de 2015 qui stipule que l’on doit tenir
compte de la parité d’une part, mais d’autre part dans la même loi, le non
respect de la parité n’est assorti d’aucune sanction, bien au contraire !
Et pourtant, le manque de sanction constitue un véritable handicap pour la mise
en œuvre de ce principe. En outre, la loi sur la parité tant attendu depuis
2006 est confuse. Elle ne prévoit pas de sanction et nous renvoie à la loi
électorale ! La seule chose qui reste vrai et imperturbable, c’est la Constitution
(2006) qui, en son article 14 est claire sur le principe de la Parité :
« …La femme a droit à une
représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et
locales.L'Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites
institutions… .» Mais vous conviendrez avec moi, que nous en sommes
très, très loin.
Un conseil de taille pour la réussite de notre combat
Après avoir
écouté très attentivement les unes et les autres, la Ministre Céline
Fremault
La Ministre Céline Fremault donne quelles recommandations |
nous a donné un conseil de taille pour la réussite de notre combat
pour la parité, homme/femme que j’essaye de reprendre ici : « La réussite, la visibilité et aussi les
honneurs face au public se partagent. Il ne faut pas que cela soit toujours les
mêmes au-devant de la scène. Quand bien même vous êtes l’auteur d’une idée,
d’une réalisation, il faut savoir céder la vedette aux autres pour rallier le
plus d’adhérant à la cause que vous défendez. Ainsi vous mettrez toutes les
chances de votre côté pour ratisser large et gagner. »
Remise de cadeau à la Ministre de la part des femmes congolaises |
Quel exercice difficile
pour la femme congolaise ! Et pourtant, exercice auquel nous devons
obligatoirement nous astreindre si nous voulons que la femme congolaise puisse
participer à la gestion de la chose publique au même titre que les hommes.
Journée internationale de la Démocratie
En ce jour du 15 septembre, journée proclamée
« Journée internationale de la Démocratie » par les Nations Unies, je
ne puis clore ce message sans saluer les efforts de la communauté
internationale en vue de contribuer à promouvoir la démocratie en RD Congo avec
l’implication croissante de la femme congolaise, quelle soit leader politique
ou activiste de la société civile.
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